Fleurissement Villes et villages fleuris : une meilleure harmonisation des jurys est à l’œuvre

Le 16 avril dernier, avant le lancement de la première tournée du jury national du fleurissement, le Conseil national des villes et villages fleuris a réuni à Paris tous les professionnels qui tourneront cette année au niveau national. Objectif : que tous puissent se rencontrer en toute convivialité, car les équipes qui se déplacent en France pour désigner les communes « 4 Fleurs » ou pérenniser le label changent régulièrement et arrivent d’horizons bien différents (techniciens de villes, professionnels du tourisme, élus, journalistes…). Or elles n’en doivent pas moins disposer d’une culture commune suffisante pour une bonne harmonie des perceptions des pratiques de terrain.

Après une présentation rapide de chaque participant, l’équipe du CNVVF, désormais dirigée par Julien Faivre (voir ici : Ce qu’il ne fallait pas manquer cette semaine), a rappelé les divers prix que les différentes équipes pourront décerner à l’occasion de leurs visites. Prix de la mise en valeur du patrimoine ou de l’attractivité touristique, tous sont listés dans le règlement de l’association. Catherine Muller, présidente de Valhor et qui rejoint cette année le jury national, a rappelé combien le prix de la diversité végétale était important à ses yeux. Il représente une somme de 3 000 euros à faire valoir chez des pépiniéristes et horticulteurs de l’Hexagone. La Ville de Quetigny (21), présente à la réunion, a expliqué que gagner ce prix l’an passé lui a évidemment permis d’élargir encore sa palette végétale, mais lui a aussi ouvert les portes de producteurs locaux que ses équipes techniques ne connaissaient pas.

Cette année, le CNVVF veut remettre en avant le prix de l’arbre, qui reste trop méconnu, et pour lequel cinq villes concourront cette année, parmi lesquelles Perpignan (66) et Nantes (44). La Ville de Nice, qui a été lauréate l’an passé, a rappelé que ce prix permettait d’offrir au vainqueur une bonne visibilité. Se pose aujourd’hui pour l’équipe nationale la question de promouvoir ce prix aux entrées des communes grâce à un panneau dédié, avec un débat : comment concilier bonne visibilité d’une action et volonté d’accompagner les villes dans la lutte contre les excès de signalisation…

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Un guide du label nouvelle génération

Dans un second temps, le CNVVF a présenté la nouvelle mouture de son « Guide du label à l’usage des membres du jury ». Il s’agit d’un petit livre à reliure spiralée que chaque juré peut avoir dans sa poche pour disposer à tout moment de toutes les informations pouvant lui être utiles. Quels sont ses devoirs ? Comment sont organisées les visites ? Quelles sont les questions à poser aux collectivités au regard de chaque critère faisant partie de la grille de notation au niveau national ?... En 84 pages, le conseil a réussi à éditer un document remarquable de qualité esthétique et technique tout en étant extrêmement pratique.

Vieux serpent de mer, l’harmonisation des pratiques sur tout le territoire est demandée par les acteurs du label depuis des années. De tels documents ne peuvent que servir cette cause : le guide a été remis à tous les membres du jury national, mais il sera aussi distribué dans toutes les régions. Une manière de poursuivre la dynamique qui ne se dément pas d’année en année : en ouverture de la journée, le président Thibaut Beauté a rappelé que, si tous les ans autour de 80 communes se retirent, dans le même temps, environ 150 arrivent, portant le total de localités labellisées à plus de 4 000 aujourd’hui, alors que le label fête ses 65 ans cette année. Malgré les questions qui se posent parfois sur son avenir (voir ici : Le CNVVF réuni pour pérenniser le label), le label ne semble pas près de prendre sa retraite !